Biocontrol Arthropods: New Denizens of Canada’s Grassland Agroecosystems

Canada’s grassland ecosystems have undergone major changes since the arrival of European agriculture, ranging from near-complete replacement of native biodiversity with annual crops to the effects of overgrazing by cattle on remnant native grasslands. The majority of the “agroecosystems” that have replaced the historical native grasslands now encompass completely new associations of plants and arthropods in what is typically a mix of introduced and native species. Some of these species are pests of crops and pastures and were accidentally introduced. Other species are natural enemies of these pests and were deliberately introduced as classical biological control (biocontrol) agents to control these pests. To control weeds, 76 arthropod species have been released against 24 target species in Canada since 1951, all of which also have been released in western Canada. Of these released species, 53 (70%) have become established, with 18 estimated to be reducing target weed populations. The biocontrol programs for leafy spurge in the prairie provinces and knapweeds in British Columbia have been the largest, each responsible for the establishment of 10 new arthropod species on rangelands. This chapter summarizes the ecological highlights of these programs and those for miscellaneous weeds. Compared with weed biocontrol on rangelands, classical biocontrol of arthropod crop pests by using arthropods lags far behind, mostly because of a preference to manage crop pests with chemicals. To date, only one arthropod has been documented as established from the intentional releases of 19 agent species from Eurasia. However, little effort has been devoted to postrelease monitoring. Self-dispersal, or accidental introductions, of foreign natural enemies of important arthropod pests has resulted in two species of ladybird beetles and four species of parasitoids becoming established on the Canadian grasslands. For both weed and crop pest biocontrol, there are concerns about the risks of introduced agents to native, non-target species (e.g., the impact of exotic ladybird beetle species), which is driving a call for improved prediction of potential ecological effects prior to agent introductions. Résumé. Les écosystèmes des prairies canadiennes ont subi beaucoup de changements depuis l’avènement de l’agriculture européenne, du remplacement presque complet de la biodiversité indigène par les cultures annuelles aux effets du surpâturage sur les vestiges des prairies naturelles. La plupart des agroécosystèmes qui ont remplacé les prairies naturelles se composent aujourd’hui d’associations complètement nouvelles de plantes et d’arthropodes constituées typiquement d’un mélange d’espèces introduites et indigènes. Certaines de ces espèces sont des ravageurs des cultures et des pâturages, et ont été introduites accidentellement. D’autres sont des ennemis naturels de ces ravageurs délibérément introduits aux fins de la lutte biologique classique contre ces derniers. Pour lutter contre les mauvaises herbes, 76 espèces d’arthropodes ont été relâchées contre 24 espèces cibles au Canada depuis 1951, et toutes ces espèces ont également été relâchées dans l’ouest du Canada. Cinquante-trois d’entre elles (70 %) se sont établies, et on estime que 18 contribuent effectivement à réduire les populations cibles de mauvaises herbes. Les programmes de lutte biologique contre l’euphorbe ésule dans les provinces des Prairies et contre les centaurées en Colombie-Britannique — les deux plus importants jamais mis en œuvre au Canada — ont chacun mené à l’établissement de 10 nouvelles espèces d’arthropodes sur les parcours naturels. Le présent chapitre résume les faits saillants écologiques de ces programmes et de ceux visant diverses autres espèces de mauvaises herbes. Comparativement à la lutte biologique contre les mauvaises herbes dans les parcours naturels, De Clerck-Floate, R. and H. Cárcamo. 2011. Biocontrol Arthropods: New Denizens of Canada’s Grassland Agroecosystems. In Arthropods of Canadian Grasslands (Volume 2): Inhabitants of a Changing Landscape. Edited by K. D. Floate. Biological Survey of Canada. pp. 291-321. © 2011 Biological Survey of Canada. ISBN 978-0-9689321-5-5 doi:10.3752/9780968932155.ch12 292 Rosemarie De Clerck-Floate and Héctor Cárcamo les programmes de lutte biologique classique contre les ravageurs des cultures sont très peu avancés, ce qui s’explique principalement par la préférence accordée dans ce domaine à la lutte chimique. Jusqu’à maintenant, les lâchers délibérés de 19 agents biologiques eurasiens n’ont donné lieu à l’établissement confirmé que d’une seule espèce d’arthropode. Toutefois, on a consacré peu d’efforts au suivi des résultats des lâchers. L’auto-dispersion ou l’introduction accidentelle d’ennemis naturels étrangers d’arthropodes nuisibles importants ont conduit à l’établissement de deux espèces de coccinelles et de quatre espèces de parasitoïdes dans les prairies canadiennes. Les risques que posent pour les espèces indigènes non ciblées les espèces introduites pour la lutte biologique contre les mauvaises herbes et les ravageurs (par exemple, les incidences des coccinelles exotiques) suscitent des préoccupations et justifient les appels en faveur d’une amélioration des méthodes de prévision des effets écologiques possibles de l’introduction de ces agents biologiques.